La secte bouddhiste OKC devant la justice belge #okcinfo

Le procès correctionnel d’une poignée de responsables d’OKC (Ogyen Kunzang Chöling) commencera le 4 janvier. Après les vastes perquisitions de 1997, l’enquête a encore mis des années pour dénouer l’organisation tentaculaire qui s’ancrait aux quatre coins de l’Europe. Robert Spatz, le lama fondateur et principal inculpé, devra répondre personnellement d’au moins 6 plaintes pour abus sexuels préférentiellement sur mineures, et faire face à plus d’une centaine de préventions sur la construction financière ainsi qu’à la qualification d’association de malfaiteurs. Le terme « secte » n’étant pas reconnu judiciairement parlant, des voix officielles d’OKC se sont clamées courroucées de l’usage du vocable « sectaire » par la chambre du conseil, comme de l’évocation de la communauté dans deux enquêtes parlementaires en France et en Belgique.

OKC a élevé les enfants de ses victimes

Au sein de ce réseau autogéré, même les donateurs fortunés sont progressivement incités à prendre des responsabilités. Cela participe à resserrer les rangs des plaignants, tout comme l’absence de répudiation officielle par les dignitaires tibétains, selon un ancien adepte né dans OKC :« Spatz leur dit que ses avocats sont leurs avocats. Les disciples se sentent collectivement accusés. »

Plus que d’endoctriner des personnes fragilisées, OKC a élevé leur progéniture, en faisant miroiter une élite promise à l’éveil à l’issue du parcours éducatif et en prêchant une interprétation pernicieuse de la notion asiatique de détachement. « Les parents, considérés comme malsains en termes de schémas mentaux, d’émotions, ne devaient pas transmettre ces poisons »,continue-t-il. « C’était prôné par Spatz et en découlait une pression latérale pour amener les enfants au château de Soleils en France. »

L’impertinence de l’adolescence pour dépasser la soumission

Ces enfants ont puisé dans l’adolescence l’impertinence à même de dépasser la soumission inculquée par ce prosélytisme à consonance bouddhiste. Après des tentatives de réformes vers une gouvernance plus coopérative, un groupe a écrit à Robert Spatz pour exiger l’éloignement de deux jeunes femmes alors à ses côtés, lui faisant écho de suspicions d’abus sur une dizaine de filles. Pour soutenir celles qui ont eu le courage de dénoncer ces crimes, certains, aujourd’hui âgés de 25 à 40 ans, se sont organisés ces derniers mois pour être publiquement entendus. Ils auraient d’ailleurs eu à redire sur les non-lieux en France (1999-2001) liés à la nécessité d’assistance éducative, aux privations de soins sur mineurs ou à l’exploitation par le travail.

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